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Pérégrinations d'un service civique

18 février 2014

Voyage et aventure

Notre mission est donc d'aller de bibliothèque en bibliothèque afin de transmettre notre savoir sur le numérique. En plus simple on apprend à qui veut bien nous recevoir à utiliser un ordinateur (les tablettes et smartphones on aurait bien voulu mais parait-il que ce n'est pas notre mission donc on se contente des ordinateurs). Pas n'importe lequel hein, ceux qu'on a nous même installé dans la bibliothèque. Non, allez, soyons souple, si vous en avez un, on veut bien vous apprendre sur le votre.

Donc l'objectif, c'est de réunir un petit groupe, d'amener du matériel et de vous faire un cours d'informatique. C'est simple, sur le papier.

Sur le papier.

Parce que le loir et cher est un département qui fait 6343 km². Divisé en 30 cantons et en 22 intercommunalité ce qui donne 291 communes. Sur lequel vivent 331 280 habitants. Bon ok, je vous l'accorde, ce n'est pas énorme. Enfin, ce n'est pas le plus gros des départements de France, je suis d'accord avec vous. Mais ces chiffres pas si gros que ça implique de la route. Des kilomètres et des kilomètres de route. Enfin de route. Quand on a de la chance, il y a la nationale ou la départementale. Et puis parfois il y 'a la route, la rue, large comme une voiture. Et il se peut, de temps en temps, trop souvent à notre goût, que vous arriviez sur le chemin ou dans l'impasse. On n'imagine pas le nombre d'impasse qu'il y a dans un département avant de le silloner de long en large. On ne devine pas qu'il y'a deux heures de route entre le nord et le sud avant de les faire. Mais si, tout cela existe, tout cela se fait. On voyage. Mais c'est plus une aventure. Non, un parcours d'obstacle. Un test de survie. Ils testent nos nerfs.

On croise des biches, des sangliers, des faisans et des poules. On caresse un chat sur le parking de l'arrêt de bus. On évite des poules qui espère avoir du pain. Même les pigeons n'ont plus peur. Et quand on arrive au petit village, on cherche de signes de vie. Parce qu'il ne faut pas croire mais si on écarte les animaux, il n'y en a pas beaucoup, de signe de vie, dans des villages de 200 habitants. Vraiment pas beaucoup.

Notez que si on se perds, ce n'est pas à un passant qu'on demandera notre chemin. Mais comme au service civique on est équipé, on a eu le droit à une carte routière à notre arrivée. Enfin routière. Elle indique les grandes villes. Une fois que vous êtes dedans, dehors ou à côté, il nous faut prier pour trouver un panneau qui indique la bonne direction. Et les panneaux, y'en a pas autant qu'on en souhaite. Alors les pauvres aventurières que nous sommes avons trouvé la solution ultime.

Le smartphone qui fait GPS !

Et là vous êtes paré pour tout. Enfin presque tout. Parce que perdu en pleine forêt, au milieu d'une montée, il se peut que parfois, il ne vous situe pas. Et sans panneau, sans carte, sans GPS, vous n'avez plus qu'à errer dans votre forêt en priant. Au final, on use de tous les moyens. Mais dans tous ces kilomètres de route, on finit toujours par se perdre. Toujours. La brillante technologie ne peut rien pour nous. Pas toujours.

Malgré tout ça, nous honorons chacun de notr erendez-vous, au fin fond du département aussi. Alors oui, il arrive parfois qu'on soit un peu en retard, que nos yeux brillent encore de cette légère crainte de ne plus voir le bout de cette forêt, que nos coeurs battent trop fort de la peur de ne jamais en finir avec ces routes. Pardonnez-nous si nous ne sommes pas concentrée pour les cinq premières minutes. Nous sommes encore perdue au détour d'une route. Que dis-je, d'un chemin, à la recherche d'un panneau indiquant la bibliothèque tant convoité. Pardonnez nous si parfois nous sommes un peu en retard. Nous sommes là, c'est déjà un exploit en soi. Et pardonnez nous de ne pas pouvoir vous pardonner quand après cette longue excursion miraculeusement réussi vous n'êtes pas là parce que vous avez oublié le rendez-vous. On ne peut que vous en vouloir car parfois, on a l'impression d'y risquer notre vie ou notre santé mentale sur ces kilomètre de route.

Sans exagération. Enfin à peine.

Je n'ai jamais été une aventurière. Nous voilà fixé sur ce point.

Bilbo-Baggins-Im-Going-on-an-Adventure-The-Hobbit

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31 janvier 2014

Les bruits de couloir

Anectode de la semaine.

En service civique vous ne faites pas à propement parler partie de la structure, vous êtes à part et ne dépendez que de vos référents, votre tuteur. Et bien cela n'empêche rien. Vous êtes quand même sujets au bruit de couloir.

Ne soyons pas médisants en lisant ce terme qui veut juste dire qu'on a parlé de vous quand vous n'étiez pas là. Parler de vous en réunion ( à laquelle vous avez pu échapper, dommage pour une fois qu'il s'y passe un truc), parler de vous après la réunion puis finalement, quand vous posez la question, on a accepter de parler de vous avec vous. Ca n'a pas semblé logique à tous mais oui, nous, on aime bien parler de nous.

 

Alors voilà, paraitrait-il qu'on s'étend trop. On doit donner la priorité à la mission. Bel objectif. Je suis d'accord. Et si la mission ne nous donne pas de travail ? Eh bien nous, gentiment, avec naïveté, nous proposons notre aide sur quelque chose de semblable. Ce n'est pas vraiment la mission mais ça en découle, c'est presque pareil. Quelqu'un demande de l'aide, une formation annexe, qui ne fait pas partie de la mission, mais on dit oui, on veut aider, on préfère dériver un peu plutôt que rester droit, fixe et glander parce que les principals intéressés de la mission ne se sentent pas motivés.

Anectode de la semaine donc : on n'aide pas !

Renvoyez vers un collègue qui n'a pas le temps mais dont c'est le rôle ! Où refusez, juste, concentrez vous sur la mission !

Le service civique, c'est donc aussi ça.

N'en faites pas plus, si vous avez le choix, préférez glander, au bureau.

Pour ce qu'on est payé ceci dit, ce serait justifié.

Mais que voulez-vous, nous on aime aider, on aime travailler, on propose gentiment.

Les bruits de couloir, utile à savoir. Consignes nouvelles, surcharger ceux qui n'ont pas le temps (et qui ne demande que ça), refuser un coup de main même si vous êtes sur place, ne transmettez pas votre savoir, et surtout, surtout, si vous avez le choix, rester au bureau à ne rien faire.

Le service civique, le boulot où si vous en faites trop, on vous arrêtera.

Notion étrange, ne croyez-vous pas ?

28 janvier 2014

Les réunions

Attention second degré nécessaire pour la lecture de cet article, parce que mine de rien, nos collègues, notre structure et nos réunions, on les aime bien.

 

Eh oui, en service civique, on a bien évidemment le droit et même le devoir d'assister aux réunions.

 Rien de bien original me direz-vous car tout ce qu'on fait, c'est s'installer en cercle dans une grande pièce pour parler. Enfin, pour écouter deux ou trois individus parler. C'est certes intéressant mais étant service civique, tout ne nous concerne pas. Bon, soyons honnête trente secondes. Pratiquement rien ne nous concerne. On fait une présentation une fois, on dit où on en est de temps en temps, ça prends cinq minutes et c'est fait.

La réunion dure entre 2 et 3 heures.

Cinq minutes pour nous et le reste pour ... tout le reste. Plus ou moins intéressant. Alors oui, écouter l'actualité politiques des bibliothèques, des cantons, c'est bien mignon mais durant une heure, c'est moins marrant. Parler de personne que vous ne connaissez pas et que vous ne verez jamais, c'est mignonnet mais ça lasse vite. Si 5 mintes sont déjà longues, imaginez une demi heure complète. Avoir un débat sur une installation de matériel déjà faite est ce réellement utile ? La question ne se posera pas et le débat sera de quarante cinq minutes. Se plaindre de matériel déffectueux alors que les techniciens sont déjà sur place est-il nécessaire ? Pas de question là non plus, la réunion est là pour ça alors plaignons nous, et si cela doit prendre 30 minutes, nous les prendrons. Critiquer un collègue de son comportement sans donner de nom a-t-il un intérêt dans ce genre de contexte ? Quelle question, là encore on s'en fiche.

Les reunions sont là pour tout, du plus sérieux sujet au plus inutile. Certains sont passionnants, d'autres pas vraiment nécessaire et le tout est mixé dans une salle close pendant plus de deux heures une à deux fois par mois.

Service civique, bienvenue dans votre structure d'accueil. C'est comme un vrai travail, avantage et inconvénient à la clé mais toujours aussi peu cher payé.

On devrait inventer la prime réunion, juste pour le principe, d'être dédommagé de tout ce qu'on peut entendre parfois. Qui frise le ridicule.

Qui nous fait bien rire parfois. Et nous endors d'autres jours.

Le service civique, il faut être préparé. On ne sait jamais ce qu'on va entendre avant de commencer la journée.

 

23 janvier 2014

le service civique, késako ?

 

 

                                           clavier1

 

 

Des explications, il y en a des tas, sous toutes ses formes, avec de jolis mots et de jolies présentations. On nous dit qu'on donne notre temps aux autres, qu'on se met au service de la collectivité, que c'est un engagement volontaire au service de l'intérêt général. Nous avons lu quantité de phrase idylliques disant des choses comme "Il s’agit d’un contrat de volontariat entre une structure et un jeune dans le but d’assurer une mission d’intérêt général" ou encore "c'est un dispositif français d'encouragement à l'engagement citoyen, et de soutien public à celui-ci ".

Tout cela, et tout le reste, c'est bien mignon mais j'ai envie de demander, et concrètement ? Non, parce que quand nous avons commencé, c'était la question. Concrétement, tout ça, ça donne quoi ? Alors maintenant qu'on a commencé, on récapitule.

Le service civique (dans notre cas) c'est :

  • Une semaine de 24 h (selon les contrats)
  • Une indemnité (attention indemnité n'est pas salaire, on côtise pour la retraite mais c'est tout) de 467 euros et des poussières
  • Un complément versé par la structure d'acceuil (nous, nous sommes des veinardes, nous avons le droit à 208 € alors que le minimum n'est que de 106€) pour les frais de nourriture et d'essence (apprenez à vivre en tente donc, le loyer ne passera pas)
  • Une mission assignée, précise dont il faudra vous dépétrer (l'autonomie demandée dépendant des structures d'accueil)
  • Des comptes rendus à faire et des bilans réguliers (lâché mais pas trop)

 

En résumé : Il faut bien choisir sa mission, qu'elle soit en rapport avec ce qui nous intéresse, avoir peu de dépenses (facile à dire me direz-vous) mais l'emploi du temps est souple, permettant de faire autre chose à côté ( le service civique n'empêchant pas d'avoir un autre travail en plus) et cela a l'avantage de permettre de faire des formations (financée par la structure d'acceuil si c'est en lien avec la mission) et d'acquérir une belle expérience.

 

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